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Projet les (In)Visibles

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LUDOVIC

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Notre premier interview était Ludovic, et ca situation et sa personnalité m'ont beaucoup touché .
Ludovic est un sans abri depuis quelques années, il ne boit pas il ne consume pas la drogue, tout ce qu'il fait c'est de s'occuper de ses animaux. Ses deux chiens sont sa seule famille.
Aussi il s'occupe de tous les animaux qu'il trouve dans la rue ou qu'il récupére dans les animaleries, qui sont blessés, rejetés, abandonnes.... En ce moment il a 40 oiseaux qu'il nourrit et soigne jusqu'au le moment ou ils peuvent voler et il les libére.

Cependant, vivant à la rue, même s'il fait la manche pour pouvoir leurs acheter tout ce qu'il faut pour leur bien-être (pâtée pour bébés oiseaux, compléments alimentaires, graines spécifiques, produits de soins, volières..), un coup de pouce serait bienvenu, car tout ceci coûte assez cher.

🐦 Ludo sauve et soigne de nombreux oiseaux qui sont hébergés chez une amie. Pigeons, canaris et même bébés calopsytes... Actuellement, il a grand besoin de :
👉 volières (grandes cages)
👉 pâtée A21 pour nourrir les bébés qu'il recueille

🐶 Pour ses 2 compagnons inséparables (en pleine forme et épanouis comme nous avons pu le constater, carnets de santé à jour à l'appui) :
👉 une double laisse (la leur commence à être bien usée)
👉 au moins un harnais
👉 2 muselières (pour rassurer les autres et pour qu'ils puissent se rendre dans certains endroits)

Je fais un appel a tous les refuges pour les animaux si vous avez besoin de quelqu'un qui va s'occuper des animaux avec beaucoup d'amour Ludovic est une bonne personne pour ca, il est sérieux, investi et il AIME ce qu'il fait.
Donc il a besoin de un post avec le logement dans tout ce qu'il est lié avec des animaux.
Si vous voulez les aider, n'hésitez pas à nous contacter en mp ou via Solidarité 06 ❤ ou sur 06 67 45 21 57
Vous pouvez également trouver Ludo devant le Aldi à Saint Roch.

JO-JO

l'ange gardian du mamac

John (Jo ou Jojo pour les intimes) fait partie des figures locales que vous serez sûrs de croiser en flânant du du MAMAC. Cela fait plus de 3 ans maintenant qu'il s'est "installé dans un recoin des escaliers. Un matelas posé au sol, ses affaires soigneusement rangées tout du long, "l'hygiène c'est très important" comme il nous le répète régulièrement. D'ailleurs, de lui-même, inlassablement, il s'est imposé un rituel quotidien : après sa "douche" matinale à la fontaine, il s'équipe de son précieux balais et va faire le tour des lieux, ramassant les déchets et transformant l'espace en un endroit propre et accueillant pour tous. Connu du voisinage et des oassants, un sourire échangé ou un magazine vendu, Jo reste fidèle au poste et à lui-même. Pourtant , derrière sa façade d'homme fier, se cache un passé et un présent douloureux qu'il a tenu à partager à travers une longue lettre écrite avec son cœur...

Il nous y explique son départ difficile dans la vie. « Je suis né le 30 octobre 1967 à Craiova en Roumanie. J’ai grandi dans une garderie jusqu’à l’âge de 7 ans et après je suis allé dans un orphelinat. J’ai grandi sans mes parents, je ne les ai jamais connus. J’aurais aimé les connaître pour leur demander pourquoi ils m’ont abandonné… » Jeune adulte il les a longuement cherchés, sans succès. Avec une souffrance profondément ancrée, il nous raconte son enfance à l’orphelinat. « Là-bas il y avait des enfants plus grands que nous et qui n’arrêtaient pas de nous humilier, de nous frapper avec des morceaux de bois, de nous forcer à fumer, ils nous brûlaient avec des cigarettes. » John s’est donné les moyens d’aller au lycée. Il mangeait et dormait à la cantine. Puis il s’oriente vers une formation professionnelle jusqu’à ses 18 ans. A la fin de sa formation, il retourne à l’orphelinat, en 1989. En décembre il y a lieu la révolution. « L’orphelinat a fermé, ils nous ont amené dans un village. Pendant l’hiver on prenait de la neige pour la fondre pour nous laver. En été on allait se laver dans une rivière. » Pendant cette période, il travaille au jour le jour, ramassant du maïs, aidant aux vendanges… A ses 22 ans, nouveau bouleversement avec le changement de direction à l’orphelinat : « Ils nous ont mis. On ne voulait pas partir car on ne savait pas où aller. Ils ont appelé la police pour nous mettre dehors.  Je suis allé à Drobeta Turnu Severin pour chercher un boulot… Je l’ai trouvé et j’ai travaillé chaque jour pendant 2 ans. Je dormais dans un parc. Puis dans une usine de matériaux plastiques mais après 4 ans l’usine a fait faillite. Là je dormais dans la gare. Il faisait froid. J’ai réussi à mettre de l’argent de coté pour partir en Europe et avoir plus des chances. Je suis parti à Rome où j’ai trouvé un boulot sans papiers, sans contrat. » John nous raconte comment, pendant ces quelques années passées en Italie il travaille pendant de longues périodes, dormant encore dehors. Après s’être fait arnaquer sur un travail et se retrouvant sans aucun revenu, John décide de retourner en Roumanie pour chercher encore une fois un travail, sans succès. Il tente alors sa chance en France. « Je suis arrivé en France en 2017 et ça fait 4 ans que je dors dehors. J’ai travaillé un petit peu ici à Nice, pour aider à nettoyer le jardin des gens. J’ai travaillé 2 mois et après je suis venu m’installer au MAMAC.

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GARRY

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Choisir la rue pour protéger et se réinventer

En ce début d’année, nous avons rencontré Garry, jeune belge trentenaire, vivant à la rue depuis à peine 3 mois. Il a accepté de se confier à nous, évoquant avec pudeur son passé, son quotidien et ses projets.

Un passé en foyer, se traduisant par une quête d’harmonie et d’amour :

Garry nous explique qu’il a grandi en foyer en Belgique. Arrivé il y a environ 4 ans en France pour vivre chez sa maman et se rapprocher d’elle, cherchant à créer des liens. Malheureusement la cohabitation ne s’est pas très bien passée et pour préserver l’état de santé de sa maman, Garry a choisi de partir pour la préserver et prendre un nouveau départ. Malheureusement, Garry prend ce nouveau départ étant sans rien et doit prendre son élan en partant des pavés de la rue. Plus précisément de ceux derrière Nice Etoile où il loge dans une tente.

Un quotidien difficile :

Derrière son sourire avenant et sa bonne humeur constante, Garry encaisse pourtant un quotidien difficile. La peur d’être expulsé en permanence, trouver un endroit fixe où pouvoir dormir, se nourrir, se laver, faire sa lessive et surtout trouver un emploi. Car pour trouver un emploi, il faut un logement stable, pouvoir être présentable, avec des habits propres, reposé et en forme…  Et il y a la sécurité aussi. Garry nous raconte la fois où, il y a quelques semaines, quelqu’un a jeté un mouchoir en feu sur sa tente pendant qu’il dormait et est tombé à l’intérieur. Heureusement Garry s’est réveillé, mais cela aurait pu être très grave. Depuis, chaque nuit, il se réveille toutes les heures par crainte que cela ne se reproduise. Le regard des gens est aussi difficile à supporter avec son lot de critiques et de jugements, parfois des paroles dures. Nombreux sont ceux aussi qui l’ignore volontairement, lui donnant encore plus le sentiment d’être invisible. Mais heureusement il y a aussi des bonnes âmes qui soutiennent Garry, lui apportant un peu d’humanité et qui lui tendent la main.

Des projets concrets :

Malgré ses conditions de vie difficiles, Garry ne se décourage pas : toujours sympathique, poli et souriant, il postule dans différents commerces, ayant déjà une formation et une expérience de la vente et de la grande distribution. Déterminé à reprendre sa vie en main et à réaliser ses objectifs, Garry a des projets et il y a murement réfléchi.

Avant le confinement, il avait eu une opportunité de travail, mais les mesures prises face à la crise sanitaire ont fait que cela ne s’est jamais concrétisé. Menuiserie, hôtellerie, jardinage, Garry a un parcours diversifié.  Mais ce qu’il aime avant tout à travers son expérience professionnelle, c‘est le contact avec les autres et le fait de pouvoir les aider, les conseiller au mieux.  Définitivement tourné vers l’humain, c’est tout naturellement que Garry a construit son projet d’avenir : se former pour être masseur bien-être, parce qu’il y a le contact avec le client mais justement aussi l’importance du bien-être des autres. « C’est quelque chose que j’admire, parce que ça relaxe les gens et en se faisant, ça leur permet de trouver une harmonie entre le corps et l’esprit ». Garry a d’ailleurs trouvé une formation et une école à Paris, mais il ne peut pour l’instant pas payer les frais de scolarité. Son rêve serait d’ouvrir son propre salon de massage et de créer et d’utiliser ses propres huiles de massage bio mélangées avec des huiles essentielles pour un pouvoir encore plus relaxant.

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